Vendredi 3 juillet, au cours du conseil municipal d’installation, madame Catherine Altare, nouvellement réélue à son poste de premier magistrat de la commune, nous lisait « La charte de l’élu » laquelle, au tout premier paragraphe, rappelle ceci : « l’élu local exerce ses fonctions avec impartialité, diligence, dignité, probité et intégrité » et au dernier paragraphe, par « Issu du suffrage universel, l’élu local est responsable de ses actes […] ».

Compte-tenu de la distribution, le vendredi 26 juin, dernier jour de la campagne électorale, par la liste « Continuons ensemble pour Puget », de tracts portant atteinte à ma personne, à mon nom, à mes colistiers et au programme que nous avons construit ensemble,

 

Que « Mensonge, démagogie, acte suicidaire » sont les propos tenus dans ce tract par la liste « Continuons ensemble pour Puget » ainsi que d’autres propos auxquels il nous aura été impossible de répondre démocratiquement en ce dernier jour de campagne électorale,

Que le lundi 29 juin, Madame Catherine Altare, félicitait les élus des listes adverses et ne doutait pas que nous pourrions travailler ensemble : fustigés le vendredi 26 juin, invités à travailler ensemble le lundi 29,

Attachée au respect des lois en général, des règles qui régissent les campagnes électorales en particulier et ayant un doute sur la légalité de cette action (articles L.48-2 et L.49 du code électoral), j’ai demandé à Maître Didier Hollet, Avocat au barreau de Toulon, de déposer en mon nom un recours auprès du Tribunal Administratif de Toulon afin de laisser à l’appréciation du juge la légalité de cette manœuvre au dernier jour de la campagne électorale.

Le recours a été déposé le vendredi 3 juillet.

Dans l’article Var-matin du dimanche 5 juillet consacré à l’installation du conseil municipal, Madame le Maire, dans son interview, s’inquiétait du taux de participation anormalement bas et espérait que « la désaffection des bureaux de vote soit liée à la seule conjoncture et ne traduise pas un désintérêt pour les affaires municipales ».

C’est en ne laissant plus passer sous silence ces pratiques que les valeurs de la République et la démocratie ne seront plus bafouées et que les citoyens retrouveront la motivation pour se rendre aux urnes et la confiance en leurs élus.

Quant aux félicitations, je les aurais adressées sans aucune difficulté à Madame le Maire si elle avait mené une campagne loyale jusqu’au bout mais cela n’a pas été le cas.

Marie-Laurence FLOCH-MALAN