Jeudi soir, entre deux délibérations du conseil municipal, mes yeux se sont portés sur la date affichée sur la tablette de travail. Je dis alors à Jérémie Audra que, depuis ce matin, cette date me trotte dans la tête, mais impossible de me rappeler pourquoi…
Et d’un coup, le déclic ! Le 4 novembre 2019, l’article sur ma candidature aux élections municipales paraissait dans Var-matin Centre Var et avec lui, le début d’une passionnante aventure !
Je ne regrette aucun moment, ni aucune des expériences que j’ai vécues pendant la campagne, même si cela met les nerfs à rude épreuve. Je suis partie, naïvement je vous l’accorde, la fleur au fusil, des projets plein la tête et une motivation pour « mon » village que je ne saurais vous décrire tant elle était immense.
Cette campagne m’aura permis de concrètement toucher du doigt ce que la nature humaine est capable de faire pour conserver ou acquérir le pouvoir, même dans une « petite » commune comme la nôtre.
Après avoir été conseillère de la majorité de 2008 à 2014, je suis désormais conseillère communautaire, où j’apprends, vois et comprends encore mieux le fonctionnement de Cœur du Var et je suis aussi conseillère municipale de « l’opposition », ou du groupe minoritaire, comme nous sommes définis dans le bulletin municipal.
Pourtant, le terme « opposition » n’est pas un gros mot en politique, c’est ce qui définit les groupes minoritaires.
L’opposition est nécessaire, elle apporte un autre regard sur les actions – ou inactions – de la majorité. Il y a déjà les 15 autres pages du bulletin municipal pour vanter les actions de l’équipe majoritaire, les 1350 caractères qui nous sont alloués sont utiles pour interpeller cette même majorité et les Pugétois sur certains thèmes ou carences. « C’est de bonne guerre ! » comme je l’ai déjà entendu.
Les débats peuvent être parfois passionnés, tendus selon les sujets comme le Domaine de la Tour par exemple. Et heureusement qu’ils existent ! Sinon quelle tristesse ! Quel ennui ! Que serait la démocratie sans cela ?
Bien sûr nos actions sont limitées, mais elles ont le mérite de faire réagir, d’interpeller…Sincèrement, c’est très intéressant de vivre cet autre rôle de conseillère d’opposition. J’apprends beaucoup, et je vois aussi beaucoup de choses que je n’aurais peut-être pas vues dans la peau d’un conseiller de la majorité.
Je vais donc continuer mon petit bonhomme de chemin, comme je le fais depuis deux ans, toujours aussi motivée, avec mes colistiers élus, Jérémie Audra, Céline Ducreux et Philippe Cannizzaro (et les non-élus qui me sont restés proches et qui nous soutiennent) que je remercie au passage d’être fidèles eux aussi à leur engagement, même si je sais qu’ils auraient préféré être de « l’autre côté » et qu’ils avaient, tout comme moi, une motivation sans commune mesure pour faire bouger Puget-Ville !
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