DISCOURS D’INTRODUCTION PRONONCÉ LORS DE NOTRE RÉUNION TABLE RONDE DU VENDREDI 6 MARS

«Avant de vous donner la parole, je vais tout d’abord répondre aux attaques sur notre programme faites par la liste de la maire sortante puisque vendredi 28 février, alors que nous étions venus pour entendre le bilan et leur programme, c’est finalement le nôtre qui a majoritairement occupé le terrain de cette réunion. Nous en sommes flattés, cela veut dire qu’il les interpelle.

CONCERNANT LE BASSIN BIOLOGIQUE DE BAIGNADE

Durant leur réunion, notre projet a été qualifié de non viable et la liste de la maire sortante diffuse actuellement sur son site un article sur le modèle obsolète que sont les piscines et les centres aquatiques…Centre aquatique qui est un projet intercommunal prévu au Luc-en-Provence : encore bien loin de nos déplacements naturels de vie et estimé à 14,76 millions d’euros TTC (sous réserve de l’obtention des subventions).

Le Bassin biologique de baignade n’est pas un modèle obsolète mais bel et bien un modèle en pleine expansion qui permet d’associer tourisme, loisirs et développement économique.

J’ai publié une vidéo sur notre page Facebook qui évoquait le bassin biologique du Lac des Sapins (la plus grande baignade biologique d’Europe) aujourd’hui je vais vous diffuser la vidéo de l’inauguration du Bassin de baignade de Roquebillière qui compte environ 1800 habitants pour vous faire une idée supplémentaire : 

Lors de notre présentation des projets, j’ai bien précisé qu’ils étaient réfléchis, respectueux de l’environnement et de l’humain. Ainsi, nous avons d’ores et déjà travaillé sur une estimation du projet de bassin : c’est Jérémie Audra et le groupe dédié qui s’en sont chargés.

Le bassin est un projet ambitieux mais réaliste.

CONCERNANT LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES

Notre objectif d’adhérer à la communauté de communes Méditerranée Porte des Maures a été qualifié d’irresponsable. Être irresponsable c’est continuer à accepter de participer au financement de projets, d’infrastructures ou de services éloignés de notre bassin de vie (A titre d’exemple, les enfants pendant leurs vacances doivent se lever très tôt pour se rendre au centre aéré du Luc ou encore depuis le 1er janvier 2020, Cœur du var doit supporter la gestion administrative et financière du TACO, le service de transport urbain circulant entre le Luc-en-Provence et le Cannet-des-Maures.) car oui, la majorité des Pugétois travaillent, consomment et se divertissent dans un territoire qui n’est pas celui de la communauté de communes Cœur du Var et de son siège, le Luc-en-Provence.

L’irresponsabilité qui nous est reprochée a un autre nom : de l’audace. Qui ne tente rien, n’a rien.

Quant au montant annoncé que nous devrions en cas de sortie (1 million et quelques), notamment avec la déchèterie financée par Cœur du Var, au-delà de cette tentative d’effrayer les Pugétois et de les obliger à se résigner par avance, je rappelle que ce montant ne tient compte ni du fait de l’amortissement depuis sa réalisation (2014), ni du fait qu’une déchèterie rapporte aussi de l’argent à la communauté de communes et enfin, qu’il est possible que Méditerranée Porte des Maures soit intéressée par l’acquisition de cette dernière.

De plus, on ne peut affirmer un tel montant quand on sait qu’il faut établir une répartition de tous«Les biens meubles et immeubles acquis ou réalisés, postérieurement au transfert, entre les communes qui reprennent la compétence ou entre la commune qui se retire de l’établissement public de coopération intercommunale […]. Il en va de même pour le produit de la réalisation de tels biens […]. Le solde de l’encours de la dette contractée est réparti dans les mêmes conditions […] » (Article L5211-25-1 du CGCT)

Aucune autre disposition normative n’encadre expressément les modalités de répartition. C’est la recherche d’un accord équitable pour chacune des parties (principe général d’équité) qui doit guider les parties en présence. Le Préfet n’est amené à intervenir qu’à défaut d’accord entre ces dernières.

Plusieurs critères peuvent être retenus pour cette répartition :

  • l’implantation territoriale des équipements, même dans de petites communes : Il convient de déterminer la part d’actif (Biens, meubles et immeubles) revenant, le cas échéant, à la commune qui souhaite quitter l’EPCI.
  • la situation financière, avant le départ et après, des communes concernées et celle de l’EPCI qu’elles quittent ;
  • la contribution de ces communes au financement de l’EPCI ;
  • le solde de l’encours de dette de l’EPCI ;
  • le poids démographique au sein de l’EPCI.

Donc non, on ne peut pas annoncer un montant sans avoir tout d’abord effectué la répartition dans les règles de l’art.

En votant pour notre liste « Faire battre à nouveau le cœur de Puget-Ville », vous nous permettrez d’initier la démarche pour que notre village tente de retrouver un territoirequi lui correspond (même code postal Pierrefeu et Cuers, Terroir viticole commun…) : soit les conditions de départ sont optimales et nous pouvons rejoindre Méditerranée Porte des Maures soit ce ne sera pas le cas mais nous n’aurons rien perdu et nous aurons au moins essayé.

CONCERNANT LA ZONE COMMERCIALE

Lorsque le journaliste de Var-matin Guillaume Jamet est venu m’interviewer pour ma candidature fin octobre 2019, j’y ai évoqué le fait qu’il ne fallait pas que Puget-Ville soit un village dortoir à côté d’un supermarché.

Tout comme la majorité d’entre vous je pense, je n’étais pas au courant qu’en coulisse et sans avoir une nouvelle fois communiquer dessus, l’actuelle équipe municipale relançait un projet vieux de 8 ans, que je pensais abandonné d’ailleurs.

Car oui, ce qui pouvait être considéré comme «LA» solution en 2012, ne l’est plus en 2020.

Pourquoi ? Parce que les modes de consommation ont changé : les «consomm’acteurs» veulent du bio, du local, que les friches commerciales sont de plus en plus nombreuses et que le schéma des zones commerciales telles que nous les connaissons aujourd’hui a fait son temps.

Ainsi, dans le guide d’actions foncières à destination des collectivités sur la revitalisation commerciale (édition d’octobre 2019) il est mentionné en page 66 ceci : «Nombre de zones de périphérie commerciale ne se portent pas aussi bien qu’on pourrait le croire :les zones et centres commerciaux souffrent de vacance, au même titre que les centres-villes. Le taux de vacance dans les centres commerciaux est passé de 4,6 % en 2012 à 11 % en 2017 (chiffres Procos).» et plus loin «les risques de développement, voire de propagation de friches commerciales périphériques sont sérieux.»

Aujourd’hui, les villes se battent pour sauver leur cœur de ville et les habitants y demeurent attachés.

Le mot zone artisanale fleurit tel un mot rassurant sur les programmes des uns et des autres mais la réalité c’est que c’est une zone commerciale avec une vente par lots, sans savoir aujourd’hui ce qui s’y fera, qui va voir le jour.

Alors bien sûr, la liberté d’entreprendre ne doit pas être entravée mais faut-il pour autant sacrifier ceux qui ont eu l’initiative de s’installer au cœur du village et qui sont fièrement mentionnés tels des trophées dans l’article de Var-matin consacré à la candidature de la maire sortante ?

Ils ont pu s’installer et exercent encore justement parce qu’il n’y a pas de zone commerciale à proximité immédiate dans le village.

Le rôle d’un élu n’est-il pas d’intervenir dans les projets sur la commune en étant un interlocuteur privilégié entre tous, qui fédère au lieu de diviser ?

Nous aurions préféré une zone artisanale plutôt que commerciale mais en l’état actuel des choses, on ne peut dissocier les deux.

Il faut pouvoir être force de propositions pour que sur cette zone d’activités naissent des projets innovants, créatifs et surtout en complémentarité de ce qui existe à proximité et non pas en concurrence. Il me semble nécessaire d’ouvrir le dialogue avec le promoteur et tenter une aventure éthique pour cette zone.

En tant que candidats, pour le moment, notre champ d’action est bien évidemment très limité voire inexistant. C’est une fois élus, si vous nous permettez de le devenir, que nous pourrons agir pour que chaque Pugétois trouve sa place dans ce projet.»

Laisser un commentaire