Se lancer dans l’aventure #2 « Les sacs de sable » (suite et fin)

Normalement cet article aurait dû paraître hier mais début de campagne officielle oblige, j’ai dû prioriser avec les différentes invectives sur le bassin et modifier la fin du coup !

Vous l’aurez donc compris l’origine de ma candidature tient au fait de porter des projets et construire avec mes colistiers un programme qui va de la propreté de nos rues au changement de communauté de communes en passant par la création d’un bassin. Oui, je sais c’est ambitieux ou cela peut vous faire peur mais pour rattraper le retard de Puget-Ville il n’en fallait pas moins.

Les semaines passent : inauguration du local de permanence, permanences itinérantes, réunions de travail, préparation du diaporama pour la réunion publique, réunion publique, table ronde, maquette du programme, du bulletin de vote, de la profession de foi, gestion de la page Facebook, du site, de tout l’administratif et nous voici arrivés au soir du premier tour…Étrange premier tour qui restera d’ailleurs dans l’esprit de tous, comme ces dates improbables d’entre-deux tours.

Les résultats vous les connaissez. Nous sommes arrivés deuxième avec un bon score pour une liste challenger.

Arrivés deuxième, nous nous maintenons. Ce qui, je vous le dis en toute franchise, n’aurait sans doute pas été le cas si nous étions arrivés troisième…Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement que nous portons au travers de notre programme des projets forts qui ne sont sur aucun des programmes des deux autres listes (et l’article de Madame Catherine Altare de ce jour le confirme, à lire ici) dont celui très marqué de sortir de la communauté de communes Cœur du Var. Si nous étions arrivés derniers c’est que trop peu de Pugétois étaient intéressés par cet acte fort de sortie d’intercommunalité (Sorte de référendum finalement ce premier tour).

L’origine de la liste de Monsieur Ghezali venant de la volonté qu’il y ait une liste en face de la maire sortante afin de ne pas lui assurer un mandat supplémentaire d’office, s’il était arrivé deuxième, nous ne nous serions certainement pas maintenus pour lui laisser sa chance d’atteindre son objectif. Je ne dis pas que nos voix se seraient reportées sur lui, je dis que nous lui aurions laissé sa chance.

Le 16 mars Monsieur Ghezali annonce sur sa page Facebook qu’il se maintient.

Le confinement se passe.

Le déconfinement arrive, je contacte fin mai Monsieur Ghezali car je veux comprendre pourquoi ce choix et lui faire part de mon avis sur la situation. Je lui propose de venir avec le colistier de son choix. Pour ma part, je viendrai avec Jérémie Audra. Au cours de l’entretien, je lui ai imagé mon cas avec son maintien en faisant le comparatif  de l’épreuve des sacs de sable de Koh Lanta (Dans ce parcours du combattant un peu spécial, les candidats doivent transporter des sacs. Après chaque tronçon, le dernier arrivé « donne » son sac au candidat de son choix. Un geste fort car forcément, cela le pénalisera.) …C’est assez familier je vous l’accorde mais c’est ce qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai appris son maintien.

Je lui ai dit que le premier sac c’est le COVID-19 qui a mis en avant la municipalité, le rôle du maire, avec la distribution des masques et je lui ai dit que le deuxième sac, c’est le fait qu’il se maintienne.

Oui, car en faisant cela non seulement il donne une chance encore plus grande à celle dont il dénonçait certaines décisions dans son article dédié à sa candidature (A relire ici) mais de plus, nous empêche de notre côté de réaliser les projets qui sont l’origine de la création de la liste « Faire battre à nouveau le cœur de Puget-Ville » qui bénéficieraient aux 4300 habitants de Puget-Ville, des plus jeunes aux plus anciens.

Il m’a parlé d’alliance bien sûr, mais je n’étais pas pour car ce n’est qu’une stratégie d’une politique politicienne à mon sens d’un autre temps qui ne m’intéresse pas et qui ne NOUS intéressait pas. Toute la liste était d’accord là-dessus avant le premier tour. Nous avions d’ailleurs déposé la liste avant le confinement. Nous ne sommes pas un parti politique qui veut « gagner une ville ». J’ai bien précisé dans mon discours de notre réunion publique du 8 février , je cite « Je tiens à préciser que sur ma liste aucun d’entre eux n’est qu’un simple numéro, ils ont tous leur importance. Je voulais que leur présence ait un sens du 2ème à la 27ème. Je crois en nos projets et je crois en mes colistiers. »

Je n’allais donc pas échanger un de mes colistiers contre un autre car tous ont rejoint la liste en sachant les projets que nous voulions porter.

C’est pour la même raison, que dans l’article Var-matin de samedi, lorsque le journaliste a posé la question concernant le fait de siéger ou non en cas de défaite, j’ai répondu « je m’interroge […] avec moi c’est ou tout ou rien ». On nous fait croire que l’on peut être une force dans l’opposition mais regardez plutôt : si nous reportions les résultats et la participation du premier tour comme si c’était le second, Madame Altare aurait eu 20 sièges, notre liste 4 et Monsieur Ghezali 3.

A titre d’exemple, lorsqu’il a fallu défendre le cabanon de la Vignécole, je n’ai pas eu besoin de faire partie de l’opposition officielle, c’est avec détermination puis avec l’aide des Enfants d’abord et des Pugétois que nous avons réussi. Voilà pourquoi je parle d’opposition « masquarade » (pour reprendre le terme utilisé par le journaliste).

L’opposition du mandat 2014-2020 a permis souvent à Madame le Maire d’atteindre au contraire le quorum (Lorsque le quorum n’est pas atteint, le corps délibératif ne peut pas procéder au vote. Ainsi, les votants en faveur du statu quo peuvent bloquer une décision en ne se présentant pas au vote : la délibération sera automatiquement invalide et le statu quo conservé.).

Voilà ce qu’est l’opposition aujourd’hui. Je n’ai pas dit que je ne siégerai pas, j’ai simplement eu l’honnêteté de dire que je m’interrogeais car permettez-moi de m’insurger contre cet état de fait où la vraie opposition n’est plus dans les conseils municipaux, à Puget-Ville en tous cas. Si Madame Altare en son temps a pu jouer le rôle d’opposition c’est qu’elle avait aussi derrière elle un groupe de soutien « Le cercle pugétois » dont les méthodes de campagne 2014 ont été plus que douteuses et je regrette de voir aujourd’hui que des personnes qui étaient sur la liste de monsieur Perrelli, qui se présentait à l’époque face à elle, s’attaquent à ma personne avec les mêmes méthodes que ce fameux « cercle » sans même me connaître.

Nous avons bien compris que nous sommes la cible des deux listes, sorte d’alliance d’opposition pour vous empêcher de croire en demain.

Le combat va être difficile mais la victoire n’en sera que plus belle.

Rendez-vous en terre inconnue

vote @freepik

Lundi 16 mars, au lendemain du premier tour des élections, j’ai publié nos remerciements sur notre page Facebook  accompagnés d’un visuel (ci-contre) « Merci ! plus que jamais motivés pour faire battre à nouveau le cœur de Puget-Ville. Rendez-vous le 22 mars ».

Promesse tenue

J’ai voulu tenir mon engagement malgré un second tour reporté. Rendez-vous virtuel aujourd’hui dimanche 22 mars au travers de cet article, écrit d’abord pour vous remercier une nouvelle fois car 33,25% pour un premier scrutin, c’est plus qu’encourageant (d’autant que les conditions de vote étaient inédites) et que cela marque surtout une réelle volonté de changement, d’audace et de vraie vision d’avenir pour notre village. Ecrit ensuite comme une petite bulle d’air en ce sixième jour de confinement, parenthèse intemporelle où on ne parle plus un instant de COVID-19.

Les conditions n’auront pas permis de vivre la campagne d’entre deux tours comme nous l’aurions voulu, un peu comme un athlète sur la dernière ligne droite qui viendrait à chuter au passage de relais. Faux départ donc, mais ce n’est que partie remise dont on ne connaît encore pas, à ce jour, la date officielle.

Retournons-donc en cette bonne vieille semaine 22 d’entre deux tours comme si aucun virus ne nous avait contraints à stopper net notre quotidien.

 

 

« La démocratie ne va pas de soi. Il faut se battre, chaque jour, pour ne pas risquer de la perdre. »

 

Le 17 mars, au lendemain de ma publication, je lis cette phrase sur la page de la liste « Continuons ensemble pour Puget », j’ai cru un instant que nous étions d’un coup dans un pays où se préparait un putsch. Mais j’ai repris mes esprits : non, pas de démocratie en péril, nous sommes en France, à Puget-Ville dans le Var, petite commune d’un peu plus de 4200 âmes qui ont utilisé leur droit de vote tout simplement.

Remercions au passage, Paul Auster d’avoir inspiré la phrase de Madame Catherine Altare et ses colistiers à laquelle il manque la fin et c’est bien dommage, car elle résume à elle seule le principe même de nos élections : « La démocratie ne va pas de soi. Il faut se battre, chaque jour, pour ne pas risquer de la perdre. La seule arme dont nous disposions est la loi. » Et la loi, c’est le droit de vote. Si quand justement la démocratie s’exprime mais que les résultats ne vont pas dans le sens de la maire sortante est un risque de perdre la démocratie, c’est à se demander qui est démocrate dans l’histoire.

Quant aux promesses qu’elle évoque, je ne sais pas de qui elle parle, car nous, nous ne promettons rien, nous nous « engageons à ».

Notre programme est le seul à être cohérent, réfléchi, ambitieux pour porter une vision d’avenir pour Puget-Ville à la hauteur de ce que notre village peut devenir si tant est de savoir en détecter le potentiel.

Nous sommes les seuls à proposer de réelles solutions pour le développement économique du village. Notre programme n’est pas un inventaire à la Prévert qui propose de faire du neuf avec du vieux ou qui veut construire l’avenir de Puget-Ville mais…pas maintenant, plus tard finalement.

 

 

« Notre objectif est de récupérer un maximum de sièges dans l’opposition et de se préparer pour dans 6 ans »

Ce sont les propos de Monsieur Tayeb Ghezali recueillis par le journaliste de Var-matin qui a contacté chacun d’entre nous.

Finalement, l’objectif de départ de la liste de Monsieur Tayeb Ghezali « Ensemble construisons l’avenir de Puget-Ville » est comme le deuxième tour : reporté.

Lors de la journée du premier tour, une Pugétoise m’a dit « Les Pugétois auront le maire qu’il mérite ». En se maintenant malgré une arrivée en troisième position, Tayeb Ghezali offre un pont d’or à la maire sortante : les Pugétois n’auront donc peut-être pas le maire qu’il mérite puisque, comme je l’ai relevé dans l’article de Var-matin, et repris dans la publication Facebook de Monsieur Ghezali, plus de 55 % des Pugétois n’ont pas voté pour l’équipe sortante.

C’est leur choix, mais faut-il le rappeler : leur liste d’opposition ne comptera qu’un nombre infime de sièges si ces mêmes pourcentages étaient maintenus. Une opposition qui n’aura pas de sens avec une minorité si faible et qui fera perdre du temps aux Pugétois.

C’est avec le recul sur plus de trois mois de campagne que je peux dire aujourd’hui que nous sommes plus que jamais motivés pour continuer à défendre notre programme, que ces résultats du premier tour et les positions de chacun annoncent un vrai défi pour le deuxième tour et relever les défis ne m’a jamais fait peur au contraire ! Comme chacun de vous, nous avons hâte que le cours normal de nos vies reprenne qu’il soit social, familial ou professionnel.

Avec des élections envisagées en juin, nous voici comme si nous étions revenus au mois de janvier. Si les échéances à venir sont floues comme celui du rythme de la période de campagne électorale, cette dernière n’aura absolument pas le même ton car il y aura eu effectivement ce « jour d’après » et des délais inédits entre les deux tours, si deux tours il y a.

Le jour d’après

Quand l’épisode du coronavirus sera derrière nous et que nous pourrons enfin revivre librement, nous aurons pris conscience de la valeur des petits ou grands actes quotidiens et ce vote du deuxième tour, dont nous avons été privés, aura encore plus de sens.

Mais en attendant ce moment si précieux de retrouver les nôtres, permettez-moi, au nom de la liste, de vous souhaiter à tous de traverser cette étape du confinement avec le moins de difficultés possibles et toujours plus de solidarité aussi. Je veux également remercier les soignants, les personnels de caisse, les forces de l’ordre, les agents communaux, à tous ceux qui veillent sur nous pour gérer cette crise sanitaire.

Enfin, nos pensées toutes particulières aux Pugétois du centre-ville et des hameaux pour qui le confinement est sans nul doute beaucoup plus lourd à vivre que ceux qui ont la chance d’avoir un jardin ou d’être en pleine campagne.

Pour la liste,

Marie-Laurence Floch-Malan candidate puget-ville 2020