Comme une lettre à la Poste

 

L’avez-vous vu passer vous aussi cette annonce sur la page Facebook de la commune ? Cette annonce du 26 mai qui appelle aux candidatures pour un local commercial disponible à la location et dont la date limite de réception des candidatures est le 15 juin 2020 à 12h. Le 15 juin 2020, c’est la date de début de campagne officielle (et réglementée).

La commune met à disposition un local commercial, d’une surface de 55m2 à la location : 35 place de l’église (ancien local de La Poste).

 

Il est étonnant qu’en cette période d’entre-deux-tours où la municipalité (Dont certains membres de la liste « Continuons ensemble pour Puget » bien sûr) devrait uniquement gérer les affaires courantes et les instructions liées au COVID-19 données par le gouvernement,  ne s’abstienne pas par honnêteté intellectuelle de lancer des initiatives qui sont dans leur programme pour le prochain mandat.

Alors que cette même municipalité vantait la réfection complète des locaux communaux en 2017 (Extrait du Puget-Vilo Infos n°40),

 

voilà que cette fois ce local communal est loué en l’état. Ainsi, à la clause 4.4 du cahier des charges, nous pouvons lire :

4.4 Etat des lieux : Le locataire prendra le local dans l’état dans lequel il se trouve lors de la mise en location sans pouvoir exiger de travaux de la part du bailleur.

Dans le programme « Continuons ensemble pour Puget », il est écrit « Favoriser le maintien et le développement de petit commerce par la mise en location de bâtiments communaux à loyers modérés (ancienne poste et remise achetée au quartier Navarin).

Tout d’abord, ils lancent des initiatives incluses dans leur programme avant l’heure et avec les outils de communication de la municipalité, ensuite, une vraie dynamique de développement aurait été de rénover correctement le local et effectivement le louer à loyer modéré. Là, cela aurait été une véritable démarche d’accueil des professionnels. Un loyer modéré pour aider à l’installation n’est pas de dire « Local pas cher à rénover par vos soins ». Un vrai respect des futurs locataires professionnels est au minimum de rénover le local.

Faire preuve d’initiative c’est aussi ne pas fortement s’inspirer de celles des autres, à la clause 5.1 Présentation des candidatures, nous pouvons lire :

Dans le cadre de la mise en valeur et de la redynamisation du centre-ville, les candidats devront établir un projet complémentaire aux activités commerciales existantes alentour et développé autour de la vente de produits et de services de qualité, ou un projet innovant.

Dans notre article « De l’audace » du 7 mars 2020, vous pouviez lire ceci concernant la zone commerciale (avant-dernier paragraphe) :

Il faut pouvoir être force de propositions pour que sur cette zone d’activités naissent des projets innovants, créatifs et surtout en complémentarité de ce qui existe à proximité et non pas en concurrence. Il me semble nécessaire d’ouvrir le dialogue avec le promoteur et tenter une aventure éthique pour cette zone.

 

Cette fois, pas de local rénové, mais sans vouloir jouer au medium, espéré sans doute être loué rapidement si possible pour un effet d’annonce quelques jours avant le second tour, tout comme les banderoles « recherche médecin cabinet disponible » (dans leur programme rubrique « Social ») initiées aussi en pleine période de pré-campagne électorale et une fois de plus, avec les outils de communication (pour ne pas dire les deniers) de la municipalité, histoire peut-être de faire à nouveau un coup de com’ parfait.

Ils réitèrent apparemment la même méthode à moins de 3 semaines du second tour.

Une vraie poudre aux yeux ou un jeu de dupes, qui espérons-le fortement, ne passe pas auprès des Pugétois comme une lettre à la Poste.

 

 

Le jour s’est levé

Nous y sommes.  « Le jour d’après » s’est levé pour la suite des élections municipales et communautaires : le second tour est prévu le 28 juin.

Quel regard porté sur cette période inédite qu’ont été ces 55 jours de confinement ?

 

Tout d’abord – et surtout – une grande solidarité des Pugétois : respecter le confinement, aider son voisin, appeler pour prendre des nouvelles de la famille, des amis ou de nos connaissances un peu plus fragiles, déposer les courses, livrer les clients, les applaudissements pour les soignants, de beaux gestes de solidarité et de générosité aussi comme cet horticulteur qui aura donné toutes ses fleurs coupées à défaut de les jeter pour égayer notre quotidien, des dessins et des viennoiseries pour les résidents de la maison de retraite Sainte-Philomène strictement confinés, des dons de tissus pour fabriquer des masques…et j’en oublie sans doute tant les actes de solidarité et de bienveillance ont ponctué ces jours si longs parfois.

Merci aux enseignantes de nos écoles maternelle et élémentaire d’avoir maintenu la scolarité sur place pour les enfants des soignants ou en ligne pour nos petits et grands enfants avec des parents parfois un peu à la dérive car, oui, être instit’ ou professeur des écoles ça ne s’improvise pas !

Merci aux ATSEM,

Merci aux policiers municipaux,

Merci à tous les agents communaux, j’ai toutefois une pensée particulière pour le service communication qui a dû gérer la communication de crise.

Merci aux associations qui pour certaines ont maintenu le lien via les réseaux sociaux ou Internet avec des cours à distance.

Merci à Charlotte Loyer-Merton et Isabelle Altare pour l’initiative du lancement de fabrication des masques grand public dès le début du confinement suivies de « nos » pharmaciennes Sophie et Sylvie Di Rosa grâce aux dons de liens ou de tissus des Pugétois, puis ceux achetés par la commune pour continuer la fabrication avec les couturières et coupeuses de tissus bénévoles.

Merci à tous les acteurs de la vie économique de notre village : nos artisans qui ont continué de travailler malgré la crainte du virus, nos agriculteurs, nos commerçants de proximité…Je pense au Vival, aux Délices de Puget, à C trop Choux, car au-delà des services rendus avec des initiatives supplémentaires dues à la période, ils ont surtout permis de garder le lien entre les Pugétois, des petits moments d’humanité que le coronavirus a exacerbé, car c’est bien de cela dont nous avons tous besoin : d’humanité, d’initiatives, de vie et d’échanges. Sans eux Puget-Ville aurait été un village mort.

Merci à nos viticulteurs de nous avoir permis de partager quelques moments festifs lors d’apéros vidéo et trinquer virtuellement avec notre famille ou nos amis avec le bon rosé de Puget-Ville.

Merci au personnel soignant : médecins, infirmiers, aides-soignants. Espérons qu’ils soient entendus après cette période.

Merci au personnel de la maison de retraite qui a veillé sur nos anciens confinés et coupés des leurs, merci pour toutes les attentions qui ont été faites pour tous ceux de « Philo* » comme le panier du Vival.

Merci au Père Marius d’avoir continué à célébrer les messes seul dans notre église tout en priant pour nous tous, qui que nous soyons, quoique nous croyions et d’avoir organisé des funérailles dans des circonstances terriblement strictes pour des familles endeuillées.

Merci aux élus avec une mention spéciale aux élus sortants qui ne renouvellent pas leur mandat qui auront œuvré et œuvrent peut-être encore pour respecter leur engagement.

Merci aussi à ceux que j’ai pu oublier…Merci à nous tous finalement ! Oui, merci à tous les Pugétois pour toutes ces belles initiatives, des petits services rendus aux grands actes de générosité sont autant de comportements qui ont prouvé que nous étions capables, tous unis dans la vie d’après, de faire battre à nouveau le cœur de Puget-Ville

Nous pouvons lire dans la presse que la crise sanitaire pourrait être un atout pour les maires sortants qui doivent passer par la case second tour…Alors, puisse la crise du coronavirus qui nous a déjà volé 55 jours de notre vie “normale”, ne pas hypothéquer les 6 prochaines années de notre village en sachant rester objectifs et nous allons vous y aider.

Marie-Laurence Floch-Malan candidate puget-ville 2020

 

*Surnom donné à l’établissement