Il y a déjà 2 semaines maintenant, j’appelais à s’interroger sur ce qu’avait motivé Madame Catherine Altare durant tout le mandat 2008/2014 (Article du 01/07/2021 – « Un autre regard ») pour être à ce point contre le projet du domaine de la Tour : était-ce pour défendre une vision de Puget-Ville ou mettre des bâtons dans les roues du maire de l’époque et faire de l’opposition pour faire de l’opposition ?
La réponse a été donnée, le même jour, le 1er juillet 2021, au cours du conseil municipal, à la fin duquel j’ai demandé si l’acte de vente avec UNICIL avait été signé.
Madame Catherine Altare m’a répondu « hier ou avant-hier, je crois » (la date précise sera ajoutée a posteriori dans le compte-rendu du conseil). Bien regrettable (et improbable à vrai dire) que le premier magistrat de notre commune ne se souvienne pas de la date de signature d’un acte de vente du foncier communal à 850 000 euros…
En signant cet acte de vente le 29 juin 2021, un an pile après avoir gagné les élections au soir du 28 juin 2020, nous avons là l’exemple parfait de ce que les électeurs ne veulent plus (qu’ils votent, ou ceux qui ont fini par abandonner et s’abstiennent) : que les élus se jouent des électeurs une fois au pouvoir.
Car c’est bien de cela dont il s’agit :
OUI, cette vente du foncier communal n’avait pour seul objectif que de diminuer l’emprunt nécessaire pour la construction de la nouvelle école maternelle.
OUI, il ne vous a absolument pas été demandé votre accord sur ce projet de construction de la nouvelle école maternelle et sur un tel engagement financier pour la commune au travers d’un programme électoral.
OUI, les avis du commissaire enquêteur du Tribunal Administratif n’ont absolument pas été pris en compte alors que c’est une aide à la prise de décision.
OUI, un an avant les élections, Madame Catherine Altare avait estimé que plus de 200 signatures de la pétition contre le projet d’utiliser le cabanon de la Vignécole pour en faire un pigeonnier contraceptif était conséquent et a fini par accepter de revoir ce projet (mais sans doute parce que nous étions proches des élections).
OUI, un an après les élections, Madame Catherine Altare considère que 379 signatures de la pétition (392 à ce jour) pour un projet plus modéré au Domaine de la Tour, n’est rien par rapport aux 3000 électeurs (mais sans doute parce que les élections sont passées).
Extrait de la réponse de C. Altare aux membres du collectif de la Tour
OUI, 392 signatures, c’est potentiellement, 52% de son électorat, 26 % des votants et 12 % des inscrits…Vers qui se seraient-ils tournés si la vente du foncier communal a un bailleur social avait été clairement mentionnée dans leur programme ? Catherine Altare aurait eu peut-être le même nombre de voix, mais au moins, l’accord des Pugétois aurait été clairement acté.
Résultats officiels – Ministère de l’Intérieur
OUI, pour ou contre la politique menée Max Bastide au cours de son dernier mandat, il n’en reste pas moins que les projets du Domaine de la Tour et le projet immobilier des Terrasses de Puget figuraient dans le programme.
OUI, les électeurs avaient décidé en 2008 de valider ces projets.
OUI, Madame Catherine Altare à l’aide de ses colistiers a fait échouer celui des Terrasses de Puget sous couvert de « sauver » le parking du boulodrome. La commune remboursera 552 000 euros au promoteur.
Extrait de la présentation de Catherine Altare sur son site de campagne élections 2020
Analyse financière de Madame Laronche 1ère adjointe lors du précédent mandat (qui démissionnera 1 an plus tard)
OUI, vous avez la réponse sur ce qui motivait Catherine Altare et ses colistiers en son temps.
Avant le second tour des élections municipales 2020, vous découvriez notre profession de foi, qui m’avait valu les foudres de Catherine Altare et son équipe, s’offusquant de ce bilan de mandat qui caractérisait la façon de gérer la commune de notre premier magistrat et les surprises qui allaient nous être réservées si second mandat il y avait.
La signature de l’acte de vente à la société HLM UNICIL est donc une autre surprise – et de taille – à ajouter parmi celles qui ont déjà égrainé cette première année de mandat (et le précédent).
Lors de son discours d’installation (à lire ici), Madame Altare exprimait aux groupes minoritaires sa volonté de travailler ensemble dans l’intérêt de notre village et que son équipe serait digne de la confiance que les électeurs ont placé en elle.
Extrait du discours d’installation de Catherine Altare – 3 juillet 2020
Cela faisait depuis plus de neuf mois, que nous enchaînions les interventions en conseil pour renoncer au projet du Domaine de la Tour converti post-élections en 100% social car les Pugétois n’avaient pas été consultés sur cet aspect-là.
De mon côté, à force d’avoir parcouru tous les documents relatifs au Domaine de la Tour et d’avoir essayé de comprendre vu le nombre de promesses, j’ai même écrit au notaire, à UNICIL et enfin Madame Altare car j’estimais qu’il y avait des incohérences dans l’historique des promesses de vente (comme, entre autres, la caducité de la promesse de vente avec la SARL Promotecte au 31 mars 2019 puis une délibération en décembre 2019 autorisant la modification du nom de l’acquéreur de la SARL Promotecte à la SCCV Domaine de la Tour alors même que la promesse était caduque ou encore un avenant daté au 29 octobre 2019 qui mentionne une délibération du 4 juin 2020 et signé au 25 juin 2020…). Par ce courrier, je les interrogeais chacun pour qu’ils m’apportent des réponses (fussent-elles que je me trompe dans mes analyses) car il me paraissait que le projet en l’état ne saurait être mené à son terme puisque non fondé juridiquement. Je les appelais alors à réaliser une nouvelle promesse avec un projet plus modéré, plus adapté aux caractéristiques et infrastructures de notre village tout en respectant, cette fois, la chronologie des autorisations de signature en les soumettant valablement au conseil municipal. Seule Catherine Altare m’a répondu par un courrier, daté de la veille de la signature de l’acte de vente dans laquelle elle m’informe qu’aucun recours contentieux n’a été formulé depuis 5 ans et que les délais de recours ont tous expirés (qui signifie que cela pourrait effectivement être considéré comme illégal et que ce n’est qu’une « histoire » de délais (encore !) ?). Le lendemain, elle répondait également aux membres du Collectif de la Tour (voir le courrier ici et ici). Un des membres lui a répondu et a demandé à ce que son courrier soit diffusé, je le fais donc ici :
Dans l’article Var-matin consacré au deuxième tour (à relire ici), où j’avais eu l’honnêteté (ou la naïveté) de « philosopher » avec le journaliste sur le rôle de l’opposition au sein du conseil municipal en doutant du rôle de cette dernière, est malheureusement une réalité qui se confirme. Dans ce travail « d’opposition » que nous avons réalisé, nous ne voulions rien gagner, ni faire de l’opposition pour faire de l’opposition, nous demandions juste à Madame Altare qui, il y a 10 ans, dénonçait une urbanisation à outrance, de ne pas renier ces idéaux, de respecter ses engagements et la confiance que les Pugétois lui ont accordée en renonçant à signer cet acte de vente. Nous aurions été à ses côtés pour travailler ensemble, comme elle nous invitait à le faire, dans l’intérêt de notre village et suggérer des solutions (Comme les béguinages, dont Céline Ducreux m’avait parlés, qui sont des ensembles immobiliers spécialement conçus pour accueillir des habitants âgés dont les bailleurs sociaux s’inspirent et qui sont souvent de petits ensembles pavillonnaires de type maisonnées en rez-de-chaussée.) qui auraient fait consensus.
Le 17 mars 2020, au lendemain du premier tour, le groupe majoritaire écrivait sur leur page Facebook : «La démocratie ne va pas de soi, il faut se battre chaque jour pour ne pas risquer de la perdre ».
Dont acte.